Pour défendre les droits des travailleurs
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Confédération générale du travail

La CGT, Confédération Générale du Travail, syndicat majeur en France a été fondé le 23 septembre 1895 à Limoges et regroupe la majorité des secteurs professionnels.

CGT

Les mouvements ouvriers se sont accrus dès le 19ème siècle pour contrecarrer la toute puissance du patronat lors de l’industrialisation de l’Europe, entre grèves, insurrection et répression. Les piliers fondateurs de la CGT sont la fédération du livre et celle des cheminots, qui ont œuvrés à la révolte et aux revendications. Avec elle, la classe ouvrière dispose d’un moyen de défense de ses droits essentiels et basiques, même s’il faudra attendre quasiment dix ans, de luttes intestines en rivalité par corps professoral, pour que la CGT joue pleinement son rôle d’unificateur et de coordinateur des luttes ouvrières.

Menée par des hommes comme Pelloutier et Briand, à l’esprit anarchiste de révolution, prônant les valeurs de l’anti autoritarisme, de la grève générale, encourageant le sabotage et le boycott, et tente de se substituer à toute mouvance ouvrière non sans heurts. Petit à petit cependant, de périodes de tensions extrêmes ressortent des aménagements bénéfiques pour la masse des travailleurs, réduction du temps de travail, avancées sociales, habitat, législation sur les retraites, lutte contre la vie chère. Entre coups de force, actions d’éclat, recul de la toute puissance du patronat et avancée des revendications ouvrières, se profilent les bases plus modérées de la CGT.

En 1906 la Charte d’Amiens est signée, offrant un cadre au syndicalisme en définissant clairement ses fonctions, lutte des classes, améliorations des conditions de travail, indépendance vis-à-vis des organisations politiques jusqu’alors trop engagées. Les années qui suivent verront la souscription d’autres corps de métiers à la CGT notamment les syndicats d’instituteurs et de mineurs qui rallient la cause, et se trouvent ainsi renforcés quand à leurs actions et leur poids auprès des patrons et du gouvernement. Les frictions et les grèves conduisent de nombreux dirigeants sous les verrous.

Mais la guerre se profile, certains courants socialistes ont désormais leur place en politique, reprenant les idéaux cégétiste de base, qui se retrouvent ainsi installés sur un terrain décrié quelques décennies auparavant. Controversé le célèbre Jouhaux devient le symbole de l’union entre la CGT et le gouvernement. Il est mis en poste dès 1914 pour soutenir « le moral du pays et l’effort de guerre », mais de nombreux salariés vivent dans des conditions épouvantables tandis que d’autres se transforment en chair à canon. Après la guerre, les mouvements affaiblis sont pour la plupart récupéré par la toute puissante CGT, qui manœuvre pour s’imposer, une main mise qui perdurera jusqu’à l’exclusion de ses révolutionnaires purs et durs dans les années 20, un acte qui mènera finalement 16 ans plus tard à la réunification et à la reconnaissance par le Patronat lors de la signature des accords de Matignon. En 1937, la CGT comporte 4 millions d’adhérents, mais la deuxième guerre mondiale intervient bien vite dans un climat syndical des plus tendu qui voit la sortie des communistes et la dissolution de nombreux syndicats adhérents. Affaibli, le mouvement subit le joug du gouvernement de Vichy qui impose sa loi aux salariés. Une fois la France libérée la CGT retrouvera toute sa crédibilité, poussant vers la sortie les idéologies du patronat qui a collaboré avec l’occupant Nazi.

De la fin de la guerre à nos jours, la CGT n’a cessé de gagner du terrain, à coup de revendications et d’actions qui ont fait avancer depuis des années et continue de le faire, la cause de la masse salariale, jouant un rôle essentiel et fédérateur dans le syndicalisme, alliant les causes des uns à celles des autres, parfaitement rôdée aux luttes intestines, sociales et aux bras de fer avec la gouvernance nationale et le patronat !

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